Une gloire éphémère
Les athlètes de haut niveau, et plus précisément les champions, sont sous les projecteurs tout au long de leur carrière. Ils sont perçus par la population et leurs fans comme des héros voire même des “Dieux du Stade”. Ils sont couverts de gloire par les médias mais aussi par les hommes politiques. Mais à l’heure de la retraite, la majorité des champions retombent dans une forme d’anonymat et doivent se réhabituer à la vie ordinaire et ses obligations. Car la retraite n’est pas seulement synonyme de gloire passée mais c’est aussi une perte importante de revenus et la nécessité de se reconvertir. En effet, très peu de sportifs signent des contrats avec des rémunérations suffisantes leur permettant d’arrêter totalement toutes activités professionnelles. La grande majorité doit se reconvertir afin de continuer à gagner un revenu et vivre correctement. Cette transition peut s’avérer très brutale pour certains.
Une reconversion plus ou moins difficile
L’importance du double projet
Les jeunes athlètes ont souvent beaucoup de mal à jongler entre les études et les entraînements sportifs. Beaucoup doivent s’entraîner quotidiennement et prendre part à de nombreuses compétitions qui peuvent tomber malencontreusement durant les mêmes périodes que les sessions d’examens. Dans la plupart des cas, les parents ou bien les entraîneurs leur demandent de choisir entre les études et leur carrière de sportifs. Cela résulte dans chacun des cas dans de la frustration et potentiellement du mal-être pour le jeune. Or, le double projet est essentiel pour les athlètes afin de vivre une reconversion plus en douceur mais surtout pour avoir un plan B en cas de blessure ou arrêt soudain du sport. En effet, une blessure peut arriver très facilement et mettre fin à une carrière sportive naissante. D’autre part, la probabilité qu’un athlète devienne sportif professionnel est faible. D’après une étude menée par NCAA, ESPN et WSJ en 2016, les probabilités pour un jeune footballeur américain de devenir professionnel est de 1 sur 4 200. Ces chiffres montrent bien la nécessité d’avoir un plan de secours étant donné le faible nombre de débouchés dans le monde sportif professionnel.
Sources
WYLLEMAN (2004), Athlètes de haut niveau, transition scolaire et rôle des parents
Jean-François DORTIER (2010), La fin d’un champion. Sciences Humaines
Pierre SAMIT (2014), Une vie après la “petite mort”. La Nouvelle République
Valéry TUAILLON (2019), La retraite, l’épreuve du sportif de haut niveau. L’Est Républicain
Bastien BILLARD (2016), Le jour où ils ont cessé d’être des sportifs de haut niveau. L’Obs